Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) s’est constitué en mars 2011 en réaction à l’annonce du projet de centre commercial et de loisirs « EuropaCity », sacrifiant 80 hectares de terres agricoles fertiles du Triangle de Gonesse.

Il regroupe aujourd’hui une quinzaine d’associations, dont quatre départementales – Les Amis de la Terre Val d’Oise, Environnement 93; MNLE 93; Val d’Oise Environnement et a reçu le soutien de FNE Île-de-France.

Après avoir obtenu l’abandon du projet Europa City, le CPTG se bat toujours pour préserver les terres agricoles du Triangle de Gonesse (670 hectares au total), menacées plus que jamais par le projet de ligne 17 du Grand Paris Express. Ce projet de métro en plein champs est resté à l’ordre du jour, et le chantier de la gare de Gonesse a même été commencé, à près de 2km de toute habitation, et ce malgré l’absence de tout projet crédible d’urbanisation dans le secteur.
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Longue histoire du Triangle de Gonesse

Depuis la création de l’aéroport de Roissy en 1974, les maires de Gonesse ont voulu urbaniser le Triangle de Gonesse. Depuis le schéma directeur d’Ile de France de 1976, les deux maires successifs Bernard Février (droite de 1971 à 1995) et Jean-Pierre Blazy (gauche de 1995 à aujourd’hui) ont porté la candidature du Triangle de Gonesse sur tous les projets cherchant à atterrir en Île-de-France : Stade de France en 1988, circuit F1 en 2009, Roland Garros début 2010, EuropaCity, annonce faite fin 2010 lors d’une réunion publique du Débat public sur le réseau Grand Paris Express. Cette annonce a permis au maire d’obtenir une gare de la ligne 17 sur le Triangle de Gonesse. Dès mars 2011 les associations d’environnement du Val d’Oise et de Seine Saint Denis ont créé le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) pour contester le projet EuropaCity mais aussi l’urbanisation du Triangle de Gonesse, et se sont prononcés pour une agriculture nourricière.

Les multiples actions du CPTG ont abouti à la décision du gouvernement, annoncée le 7 novembre 2019, en faveur de l’abandon d’EuropaCity sans préciser la future destination du Triangle de Gonesse.

Sous la pression de Valérie Pécresse et d’élus du Val d’Oise, Jean Castex s’est engagé en mai 2021 à construire la gare Triangle de Gonesse, sans aucune condition. C’est donc l’impasse de la construction d’une gare en plein champ possible juridiquement, au moins pour le moment, mais politiquement nuisible et injustifiable. Cette gare n’a aucun usage pour les habitants du territoire situés en moyenne à 6 km de la gare Triangle de Gonesse et à proximité de la gare du RER D Arnouville, Gonesse, Villiers-le-Bel. 

Le chantier de la ligne 17 nord jusqu’au Parc des Expositions est très avancé, la gare Triangle de Gonesse n’est pas encore construite mais rien d’autre qu’une Cité scolaire n’est prévu sur le Triangle de Gonesse à ce jour. Vouloir mettre un collège et un lycée avec internat sur le Triangle de Gonesse à 500 m du crash du Concorde, loin des lieux d’habitation des jeunes, sous les nuisances des avions jour et nuit, c’est prendre en otage les jeunes plutôt que de renoncer au béton sur le Triangle de Gonesse.

C’est la course de vitesse avec en ligne de mire la révision du SDRIF (schéma directeur de l’Île-de-France) qui doit se conclure en 2024. Si l’urbanisation du Triangle est maintenue la lutte menée par le CPTG sera perdue. Si nous arrivons à l’annuler c’est possible de gagner avant que la gare soit construite. Reste deux ans pour sauver les terres agricoles du Triangle de Gonesse pour les générations futures.  Il n’y a plus de temps à perdre.